Expédition au supermarché
Les Parisiens le savent bien : faire les courses au supermarché, ça signifie aller le samedi matin avec son cabas en osier ou son sac en coton bio au Franprix ou au Monoprix pour remplir les placards pour la semaine. De toutes façons, si on oublie un truc, on ira au marché le lendemain. Hier, pourtant, j'ai franchi une étape dans ma vie de ménagère de moins de 50 ans : je suis allée au Carrefour de la Porte d'Auteuil.
Sur une idée de N-Chat (encore lui), je me suis levée à point d'heure pour éviter l'affluence, d'autant plus redoutable après dix jours de grève des transports. Bon, bien entendu, on a pris une heure de retard, entre le plein d'essence et la circulation épouvantable sur les Maréchaux. Arrivés à destination, après l'épreuve du parking, vient celle du caddie : et je réalise que ça fait vraiment une éternité que je ne suis pas allée dans un supermarché quand je constate que les caddies ont pris 20cm de long depuis ma dernière visite. Je jette un voile pudique sur la circulation dans les allées, la cohue aux caisses et l'encombrement dans les rayons. Tout au plus me bornerai-je à dire que j'ai survécu, ce qui n'est peut-être pas le cas de mon compte en banque.
Quoiqu'il en soit, après cette expérience traumatisante, j'attends le prochain ravitaillement pour retourner dans mon petit supermarché de proximité, où on trouve moins de trucs, certes, et plus chers, sans doute, mais où je ne risque pas de perdre une cheville ou d'empaler quelqu'un.