Quantum of solace
"My name is Bond. James Bond." Voilà, j'ai réussi à traîner l'Anglais dans une salle obscure, lui qui refusait de voir un film dans lequel "de toutes façons, c'est toujours les Russes les méchants". Même qu'il a aimé.
Le nouveau James Bond reprend immédiatement après le précédent opus. Désireux de dépoussiérer l'image de l'infaillible agent secret, les producteurs avaient entrepris de nous montrer un héros avec un passé, plus instinctif, moins respectueux. De lui créer des failles, aussi. Et le pari était réussi : j'avais adoré Casino Royale.
Mais là n'est pas le propos. Après sa première mission d'agent secret, James Bond ne goûte pas un repos bien mérité en compagnie d'une jolie fille (ça ce sera plus tard), mais continue de traquer les méchants du précédent film. Car oui, désormais, il faut comprendre James Bond comme une série de films et non comme des épisodes indépendants. Notre héros repart donc en chasse aux quatre coins de la planète, sur fond de magouilles politiques et de contrebande de ressources naturelles.
Honnêtement, le scénario, sans briller par son originalité, tient la route. Bien entendu, un cahier des charges minimal est respecté - les James Bond girls, les méchants, les belles voitures et les traîtres - mais la série évolue vers plus d'action et moins de gadget, ce qui n'est pas pour me déplaire. Les puristes déplorent l'esprit James Bond, mais je trouve personnellement, que c'est une véritable cure de jouvence, qui empêchera sans doute ces films de vieillir trop vite. En revanche, je vous conseille fortement de regarder Casino Royale avant, on comprend mieux les allusions.