Gran Torino
Hier, séance cinéma sur les bords de Loire. Nous avons jeté notre dévolu sur le dernier film de Clint Eastwood, même si ce n'était pas gagné : la veille, notre première tentative avait échoué en raison d'une erreur d'horaire.
Walt Kowalski vient de perdre sa femme, mais continue à vivre dans leur maison à Détroit, dans un quartier où plus un seul blanc n'habite. Il s'entend mal avec ses fils, tient des propos à forte connotation raciale et ne peut s'empêcher de râler contre les "bridés" qui sont désormais ses voisins. Un soir, après avoir empêché un jeune garçon de voler sa Ford Gran Torino 1972, il s'interpose entre ses voisins et une bande de voyous. Un acte qui va changer sa manière de vivre.
Je connais mal l'oeuvre de Clint Eastwood, comme acteur aussi bien que comme réalisateur, mais j'ai été impressionnée. Le personnage qu'il incarne a beau ne pas être très plaisant, on ne peut s'empêcher de s'y attacher, et il joue remarquablement ses doutes, ses hésitations et ses coups de gueule. Le film en lui-même est également très bon, servi par des répliques savoureuses et de très bons seconds rôles - une mention spéciale au personnage du prêtre - ce qui n'empêche aucunement l'émotion. Un film à voir d'urgence.