Warwick Living History Fair
Cette année encore, l'Anglais et moi étions très motivés à l'idée de traverser le channel, parcourir 700 kilomètres en voiture (dont une bonne moitié dans le mauvais sens de conduite), dormir dans un business hotel, tout ça pour dépenser deux mois d'économies en "trucs du moyen-âge" (copyright, belle-soeur n°1). En bref, entraînant la Relieuse et la Couturière dans notre périple, nous sommes allés piller le marché de l'histoire vivante de Warwick.
Que serait un voyage en Angleterre sans le passage en ferry ? De préférence sur une mer un peu agitée, histoire que Ségo et moi ayons du mal à faire passer les muffins. Heureusement, le temps était radieux, et nous avons pu faire quelques pas sur le pont secoué de vent.
Captain Dan à l'approche de la terre promise
Trajet sans encombre, mais hôtel franchement à oublier : problèmes de clé récurrents, chambre déjà attribuée à un autre client, miroir cassé dans la chambre... Bon, heureusement qu'on n'était pas là pour le charme pittoresque du B&B.
Que serait un voyage en Angleterre sans l'arrêt traditionnel au pub ? Pas grand-chose, ou en tout cas un voyage beaucoup moins savoureux. L'occasion de manger un délicieux Yorkshire pudding au poulet et au bacon, de boire force cidre et d'acheter des kilos de chips. Ironie de l'histoire, je me suis trouvée réduite à boire du cidre suédois aux fruits rouges. Bof. Trop sucré et pas assez de pomme.
Mais venons-en au fait, au nerf de la guerre, à la somme de toutes les peurs : la séance shopping. Nous sommes au milieu du bocage anglais, c'es t-à-dire de nulle part, les pieds dans la boue. Imaginez le premier jour des soldes. C'était pire. On a perdu la Relieuse dès le deuxième stand, et la Couturière un peu plus loin. Je vous épargne le détail des hésitations, des choix cornéliens, des "non j'ai plus d'argent" et du "céhisto ?" En cadeau bonus, en revanche, les images du raid.
Chapeau de paille pour journées ensoleillées, soie verte et rose pour projet de conquête du monde, soie à broder au kilo, bougies en cire d'abeille, épingles saxonnes pour mon voile, tampon pour le beurre/les biscuits, boîte à aiguilles
Lin bleu et lie-de-vin pour riche du XIIIème siècle, aiguillettes en pagaïe pour doublet, petite scie pour tailler les flèches, partitions... et last but not least (and not on the pic) : un tambour !
Complément du dimanche : poils d'animal mort, encore de la soie à broder, un autre tampon à beurre/biscuit, monnaie de la bataille d'Hastings
Coup de chance extraordinaire : de nouvelles chaussures saxonnes (soldées) pour l'Anglais
Quant aux filles, je les laisse décrire elles-mêmes leurs courses (si elles en ont envie).